Souvenirs en vrac…
(photocopie reçue le 10 mars 2005 par voie postale des deux premières pages, envoi de Fanny qui vit aux Amériques, puis le 14 mars 2005 la troisième page est retrouvée dans les archives de Simone, dans les Vosges.)
- le macaron "ENTR'AIDE FRANCAISE" sur la lourde porte d'entrée de la Croix-Bosset, en 45, à mon arrivée;
- les flocons d'avoine que nous achetions en 45 chez les commerçants de la Grande-Rue à Sèvres, parce que nous avions faim;
- notre habitude de prendre des croquis ou des notes, même dans le noir !
- les "planches" sur le Canada;
- le "papier canson" cher à Goéland;
- les dessins de Bobette;
- un beau dessin que j'avais fait sur la forêt de hêtres de Compiègne;
- la belle écriture de Gilbert;
- les doigts de fée des "sœurs Szméka";
- Suzanne Vago qui m'avait dédicacé sa photo avec la correction d'un problème d'Algèbre;
- Fanny, qui savait si bien nous raconter des histoires d'épouvante ("le Mystère de la Chambre Jaune");
- l'observation des haricots (bicotylédons ?) dans des bocaux, avec Bergeronette;
- Zizi et Robi, à l'imprimerie, avec Sauterelle;
- mon premier cours d'Anglais, en 6ème avec Colibri ("Salomon Grunday, born on a Monday, christened on a Tuesday...");
- nos cours de dessin avec Monsieur Noel
- une très belle rédaction de Lisette Veyrès, sur l'exode, à l'étude du soir avec Goéland;
- toujours à l'étude du soir, l'explication du mot "cul-de-sac" par Antoinette Mino;
- le regard souvent absent de Goéland;
- mon trac au cours d'Anglais de Goéland devant des Normaliens visitant la Maison, tandis que je devais commenter oralement "David Copperfield";
- les "gommettes" de Goéland;
- les cours de morale de Guignette;
- la leçon de morale, de Monsieur Marie, quand nous avions "fauché" des fruits près des Étangs de Ville-d'Avray;
- notre "fauche" organisée des fournitures canadiennes;
- les cours d' "expression rythmique", avec Gazelle et Vieux Chouka;
- le Docteur Serein (psychiatre) que l'habitude des totems à Sèvres m'avait fait appeler "Serin" en entrant dans son bureau;
- Perce-Neige et son amour pour Stendhal;
- la visite du Musée Carnavalet, avec Pingouin;
- Pingouin et Victor Hugo;
- les crises d'épilepsie de M… B… toujours au moment des repas;
- mes longs cheveux raides et ma grosse barrette;
- Mme Louise, à qui je m'étais plainte d'être grosse dans l'espoir d'une consolation, et qui m'avait répondu "Ten fais pas, moi aussi à ton âge j'étais obèse…";
- Fanny qui avant son départ en Amérique avait demandé conseil à Goéland sur les livres de littérature française à emporter;
- les oeufs qu'on cachait dans les arbres pour les tout-petits le dimanche de Pâques;
- le 1er Mai, avec Pingouin;
- "Autant en emporte le vent"; séance de film que Goéland et Pingouin avaient offerte aux élèves "collées" au brevet (dont moi..);
- "le Monstre de Londres", film que désignée "commissaire aux spectacles" j'avais choisi et qui au lieu de nous distraire, nous avait donné des cauchemars toute la nuit à toutes;
- le cinéma "le Mondial";
- Pingouin réparant les plombs;
- au réfectoire, les tables de six, recouvertes d'un lino rouge;
- le piano du fond; le poste au dessus et les concerts du dimanche après-midi;
- Jabiru, déguisée en scout un jour de Mi-Carême;
- nos "robes de gala";
- Monsieur Marie et son éternelle boite à outils sur l'épaule;
- cette guirlande de Noe1 qui a duré des années;
- les tourterelles de la terrasse; la tortue de la terrasse;
- mon renvoi chez ma mère, en 48, décidé par le Conseil des Classes;
- l'escalier Croix Bosset (que Jeanne d'Arc avait emprunté) et que nous n'avons plus aimé dès qu'il a été restauré.
(reste du texte retrouvé)
- la "PLAXIE", royaume imaginaire d'Hubert, Gilbert et François;
- les invités de Goéland le dimanche midi : Mme Kohl, "Poulet", le Dr. Lefebvre, Mme Kaiser;
- la petite cuisine;
- Melle Quintin que j'appelais toujours "Madame";
- l'argent de notre carte de train que nous demandions chaque lundi matin à notre cher Monsieur Salomon;
- notre fierté, lorsque fréquentant d'autres écoles, après Sèvres, les professeurs disaient de nous "élèves très vivantes et qui savent critiquer";
- au fond du jardin de la croix-bosset, la "sente de la Vierge" que tous les fiancés des "filles de Sèvres" ont bien connue…