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Mon Vichy, mes biscottes !

(message reçu le 6 avril 2004 par le Net - écrit à l'intention du bulletin ou du site)

Si un ancien ou une ancienne souhaite laisser un message à Didier Martin voici son adresse : antispammartin.didi@wanadoo.fr

« Mon Vichy, mes biscottes ! »

« Qui n'a entendu Pingouin réclamer « Mon Vichy, mes biscottes » ? »

« Au milieu des qualités et vertus supérieures qui étaient les siennes, le souvenir de tous ceux qui ont connu Pingouin (en tout cas ceux de mon époque, les années 60 à 65) restera à jamais attaché à cette phrase mille fois entendue. »

« Le grand homme ne demandait pas grand-chose à la vie : qu'on lui serve chaque jour en temps et en heure sa bouteille de Vichy et ses deux biscottes. Rien de plus. Mais une fatalité proprement démoniaque s'acharnait sur le malheureux et un mauvais génie s'évertuait à faire de cette maigre requête, une aventure quotidienne quasi héroïque autant qu'un problème à peu près insoluble. Son Vichy et ses biscottes en temps et en heure ! »

« Mais de son côté la fatalité avait des excuses car figurez-vous que précisément, ce n'était jamais ni le même temps ni la même heure. Ni le même lieu non plus d'ailleurs. Une fois c'était dans son bureau, une autre fois dans la bibliothèque, une autre encore dans le réfectoire des petits (Pingouin adorait les enfants et passait de longs moments avec eux pendant leur repas), ou encore dans la salle des fêtes près de la table de ping-pong pendant sa partie quotidienne. »

« C'était la quadrature du cercle vécue au quotidien. »

« Ce qui fait que tous les jours nous assistions à ce spectacle invariable, réglé comme un vaudeville : d'un côté un Pingouin désespéré : « Mais enfin. Mon Vichy, mes biscottes ! », et de l'autre, une femme de service affolée (parfois c'était une élève), galopant à l'autre bout du château, une bouteille de Vichy dans une main, une assiette de biscottes dans l'autre, et demandant à tout le monde sur son passage : « Mais où est Pingouin ? Vous avez vu Pingouin ? ». »

« J'ai passé cinq ans à la Maison de Sèvres. Cinq ans pendant lesquels le problème ne fut jamais résolu. Cinq ans pendant lesquels le malheureux dut lutter contre le sort et lui arracher au jour le jour cette maigre consolation : « Mon Vichy. Mes biscottes ! ». »

« Merveilleux Pingouin ! »

Didier Martin

Lire aussi deux témoignages sur la Maison :
En 1946, nous étions trop désorientés, mon frère et moi… (extraits du livre "Un arbre en Israël" de Gilbert Martal),
…Elle restait là des heures entières… (extraits du livre "Une fille sans histoire - roman" de Tassadit Imache).

et
Une école pas comme les autres - (1971-1974) - Annie Labbe
La Maison de Sèvres et les cadeaux de son enseignement - (1945-1949) - Michel Leleu
Jeannine se souvient - (1947 - 1950) - Jeannine Granvilliers

Je viens de découvrir avec émotion - Didier Martin
Ancien du Château de Bussières ! - Gilles René Villeroy
Je viens de recevoir le nouveau bulletin - Muriel Baghioni-Lavigne
J'ai gardé un très bon souvenir de la Maison - Jacqueline Guilhem-Demirci
À la recherche de mon enfance - Didier Martin
La veille des grandes vacances - Cécile Besson-Peynaud
Un château inestimable - Annie Burggraeve-Rocca
Tout commence en 1971 - Julia Sabot-Favre
Il y avait un prof de danse - Ludovic Kalita
Jupiter, Flamand rose…- Christian Carmona
Je l'attendais depuis tellement longtemps… - Danielle Lewis Bendaoud
Zora, une nouvelle ancienne…- Zora
Souvenirs en vrac 1945-54… - Fortunée Metz
Souvenirs de l'internat 1978-1987 - Céline Peynaud née Besson
Le secret du buffet - Didier Martin
Une colère de Pingouin - Didier Martin
Quelle surprise en allant sur le net - Cristiane Aquilina
C'était ça aussi la Maison de Sèvres - Jean-Michel Gleyze
Dans nos courriels - Jean-Bernard Gageot, Marie Dominique Liégeois
J'ai vu une petite fille nommée Lotta…- Josiane Bourgeon-Austruy
J'y étais ! Chorale 1981 - 1983…- Sandra Gonzalez
Des années heureuses, 1947-1948-France Amerongen
Contes de Sèvres… et du Michigan… - Dominique Morin

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