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2005 - Impressions et sentiments 

Alain Broker

Si j’évoque l’année 2005 qui se termine, j’éprouve des impressions et des sentiments très forts lorsque je pense à la place qu’y a prise notre maison. 

Cette année singulière débuta par un drame au mois de février : la perte d’une amie, une camarade de classe qui fut l’amie de tous, Annie Dupuy-Cartel. La maison était pour elle, comme pour beaucoup d’entre nous, une seconde famille. Elle a fait, pendant des années, tout ce qui lui était possible pour prolonger sa survie et l’union de ses membres. Elle reste dans nos cœurs et était comme présente dans les mois qui suivirent et nous menèrent au jour historique du 4 juin 2005.

Durant ce semestre, j’ai suivi le travail considérable accompli par Robert et Philippe notre président. J’ai pu apporter une très modeste contribution à cette action, au cours du mois de mai, sur le site même de Sèvres et aux alentours.

La commémoration du 4 juin fut très émouvante et très forte. Elle permit à tous d’exprimer l’affection qui nous unit et de ressentir, une dernière fois, l’ambiance du 14 rue Croix Bosset.

Cette commémoration s’inscrivait dans les huit jours inoubliables durant lesquels la Maison s’était transportée au SEL (ancien marché couvert de Sèvres) on eut vraiment l’impression d’évoluer dans une exposition de fin d’année organisée par Goéland.

Alain, à Sèvres en 1945, présentant l'exposition aux élèves de 2005.Dans cette exposition très complète sur l’histoire et les activités créatrices de notre maison, de son origine jusqu’à la disparition regrettable de ces activités il y a quelques années à Bussières. J’ai eu l’opportunité, et ce, avec le plus grand intérêt, d’accueillir les classes de l’actuel collège qui a succédé à notre maison au Château. Ce collège n’a donc plus que les quatre classes menant au brevet, mais reste un internat. L’exposition était faite de telle sorte que les enfants ont pu suivre, pour la plupart d’entre eux, l’évolution dans le temps de leur école, mais leurs questions furent nombreuses tant ils n’imaginaient pas tout ce qui s’y était passé, bien qu’auparavant ils avaient assisté à la projection de « La petite République ».

 Il était évident qu’ils cherchaient à faire le lien entre notre histoire et la leur avec beaucoup d’intérêt. Et en conclusion , je citerai ici quelques considérations notables, émanant de certains de ces adolescents et faîtes par écrit : 

«  J’apporte beaucoup d’intérêt au travail fait par les fondateurs Goéland et Pingouin…. Qu’à travers tout cela c’était une grande famille… Maintenant il n’y a plus les mêmes centres d’intérêt, plus une grande famille où les grands s’occupaient des plus jeunes, mais nous avons moins de responsabilités. Nous vous remercions de nous avoir fait découvrir et renaître l’ancienne Maison de Sèvres »

 «  C’est vrai que cela a une histoire, celle de grandir, de passer un cap : celui de l’adolescence. On peut toujours choisir ce qu’on veut devenir, mais un soutien a existé, il est d’ailleurs toujours présent mais de façon différente… Beaucoup de choses à apprendre (dans cette exposition) pas forcément à changer, car c’est déjà du passé…. »

«  Salut, c’est Gratien, pour l’exposé c’est super intéressant. L’internat ça va, mais on est tous pressés de rentrer chez nous le vendredi « -

«  Cette exposition est très émouvante ; quelle belle histoire à garder en mémoire »-

Alain BROKER,
(à Sèvres, de 1945 à 1956).

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Caravelle (lino)

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